COP 6
Pays-Bas
La Haye
du 13/11 au 25/11/2000
La COP 6 : une Conférence cruciale
Rappelons que la Conférence de Buenos Aires (COP 4) ne fut pas franchement une réussite et que la celle de Bonn (COP 5) n'était qu'une Conférence de transition sans avancée majeure.
La Conférence de la Haye (COP 6) est donc cruciale. Le président de la Conférence, Jan Pronk souligne que les décisions seront "nettement plus difficiles" à prendre qu'à Kyoto. En effet, une réduction de 5,2% des émissions décidées à Kyoto ne représente qu'une baisse de 25% en 2010 pour les pays du Nord, alors que, selon les scientifiques, une baisse de 60% au cours du 21ᵉ siècle est indispensable.
Les coûts sont conséquents et varient entre 20 $ et 130 $ la tonne.
Comme toujours, les Américains restent opposés au Protocole de Kyoto en plaidant pour un marché de permis d'émissions le plus vaste possible, alors que les européens se montrent plus volontaristes en privilégiant une taxation des États afin de les contraindre à investir davantage dans la recherche de technologies propres.
Les décisions prises pendant la Conférence de La Haye peuvent être consultées
ici
L'Échec
Les Parties à la convention n'ont pas pu trouver d'accord sur plusieurs points tels que les "puits de carbone", le bilan national en CO2, la question de savoir si l'on doit créer un catalogue de technologies qui atténuent les émissions et si l'énergie nucléaire…
L'industrie nucléaire s'engage pour que les projets de centrales nucléaires puissent être inclus dans le "mécanisme de développement propre" (CDM). Ce mécanisme adopté dans le protocole de Kyoto vise à promouvoir un "développement propre" par des projets communs entre pays industrialisés et pays en développement : un pays industrialisé peut par exemple soutenir un pays en développement en ce sens qu'au lieu de construire une nouvelle centrale au charbon, celui-ci construit une centrale moins polluante. Le pays industrialisé reçoit alors un "crédit d'émission" qu'il peut imputer sur son propre bilan climatique.
Vers une COP 6 Bis
M. Donald Johnston, secrétaire général de l'OCDE, a déclaré : "Après examen de la meilleure documentation dont j'ai disposé, je suis parvenu à la conclusion que nous ne pourrons transmettre aux générations futures une planète répondant à leurs besoins dans les mêmes proportions qu'actuellement que si nous incluons l'option de l'énergie nucléaire."
Les délégués ont finalement décidé de suspendre les négociations et de les poursuivre lors d'une autre conférence "COP 6-2 Bonn. très prochainement, car l'objectif est ratifier le protocole de Kyoto puisse avant la conférence COP 7.